DYNAMIQUE DES LANGUES VERNACULAIRES DANS L'EUROPE DE LA RENAISSANCE. ACTEURS ET LIEUX.
modifié le: 2012-07-24
 

Dynamique des langues vernaculaires dans l’Europe de la Renaissance.
Acteurs et lieux.
Dynamik der Volkssprachigkeit im Europa der Renaissance.
Akteure und Orte.

ANR-09-FASHS-027 / DFG

Dans le contexte actuel des débats sur le profil culturel de l’Europe, le projet a pour objectif de mieux comprendre comment, entre la fin du XVe et le début du XVIIe siècle, les différentes langues européennes se sont élaborées comme langues de savoir, d’art et de communication. Tout en s’enracinant dans la recherche menée depuis longtemps sur l’histoire des langues nationales, ce projet adopte une nouvelle perspective, qui n’est ni totalisante (étude du développement général de la langue qui s’est finalement imposée comme langue nationale), ni téléologique (intérêt exclusif pour les processus qui ont contribué à ce développement), ni globale (comparer « le français » avec « l’allemand » et « l’italien »). Il se concentre au contraire sur des lieux particuliers dans lesquels différents acteurs expérimentent les langues vernaculaires; il fait droit à des expérimentations dont les résultats restèrent parfois provisoires ; il s’intéresse à des constellations historiquement et géographiquement situées. Ces « laboratoires » naissent de la confrontation entre plusieurs langues et plusieurs cultures : lieux de frontières, d’échanges culturels intensifs, de collaboration entre individus ou groupes d’individus aux différentes orientations professionnelles et intellectuelles. Pour garantir la faisabilité du projet, nous nous concentrons sur trois types de « laboratoires » exemplaires, qui ne sont assimilables à aucun pays particulier et présentent ainsi, au-delà des situations particulières de chaque lieu, des phénomènes similaires, analysables à l’échelle européenne : les ateliers d’imprimeurs, les réseaux professionnels (militaire et commercial), les centres de plurilinguisme (cours princières, métropoles plurilingues). La confrontation de deux traditions scientifiques différentes — une histoire littéraire et culturelle plutôt attentive à des phénomènes centralisés pour la France, à des phénomènes régionaux pour l’Allemagne — devrait elle aussi permettre d’aboutir à de nouveaux résultats pour la recherche.
Lire la description du projet >> ici.