Une satire en latin hybride : l'Anti-Choppinus de Jean Hotman
Eine Satire in hybridem Latein: Jean Hotmans Anti-Choppinus
modifié le: 2013-03-27
 

Publié en 1592 sous le pseudonyme de Turlupin, l'Anti-Choppinus est une satire de Jean Hotman dirigée contre René Choppin, ligueur et avocat au Parlement de Paris. Hotman y répond à un libelle de Choppin, De Pontificio Gregorii XIV ad gallos diplomate (1591), qui défendait une forme de théocratie pontificale. Écrit dans un latin hybride, truffé de barbarismes, à la syntaxe calquée sur celle du français, l'Anti-Choppinus s'inscrit dans la lignée du Passavant de Théodore de Bèze, mais aussi des Strigilis Papirii Massoni et Matagonis de Matagonibus monitoriale adversus Italogalliam, deux pamphlets du père de l'auteur, François Hotman. Le procédé est connu : Turlupin, auteur bouffon et ami de Choppin, lui adresse une épître afin de l'informer de ce qui se dit contre lui – le latin caricaturé étant dès lors attribué à l'adversaire, tout en permettant une réfutation. L'Anti-Choppinus se démarque pourtant des pamphlets précédents par un régime citationnel original, qui convoque sous des modalités diverses des références tout à la fois classiques (Virgile, Horace, Ovide, etc.) et macaroniques (Arena, Folengo), tout en empruntant aux latins hybrides de Rabelais, aux Lettres des hommes obscurs, sans oublier évidemment les textes de Bèze et de François Hotman déjà cités. C'est cette réutilisation d'une tradition hybride ou macaronique que nous nous proposons d'étudier dans l'Anti-Choppinus.

Der Anti-Choppinus wurde 1592 unter dem Pseudonym «Turlupin» von Jean Hotman publiziert. Das Werk wurde konzipiert als Satire des René Choppin, Anhänger der katholischen Liga und Anwalt am Parlament von Paris. Hotman antwortet auf ein Pamphlet des Choppin, De Pontificio Gregorii XIV ad gallos diplomate (1591), in dem dieser eine Form der päpstlichen Theokratie verteidigte. Der Anti-Choppinus ist in einem hybriden Latein verfasst, seine Syntax ahmt die des Französischen nach und der Text ist mit Barbarismen gespickt. Somit gehört er in die Reihe des Passavant von Theodore de Bèze, aber auch des Strigilis Papirii Massoni und des Matagonis de Matagonibus monitoriale adversus Italogalliam, zwei vom Vater des Autors, François Hotman, konzipierte Texte. Die Vorgehensweise ist bekannt: Turlupin, ein possenhafter Schriftsteller und Freund von Choppin, sendet ihm eine Epistel, um ihn über die ihn betreffenden Gerüchte zu informieren. Somit wird das karikaturale Latein dem Gegner zugeschrieben, erlaubt aber zugleich seine Stellung zu widerlegen. Der Anti-Choppinus setzt sich jedoch von den vorhergehenden Schmähschriften durch seine eigenartige Zitierweise ab, die auf unterschiedliche Weisen sowohl klassiche Referenzen benutzt (Vergil, Horaz, Ovid u.a.) als auch makkaronische (Arena, Folengo). Desweiteren werden auch das hybride Latein des Rabelais, die Dunkelmännerbriefe und die Texte von Bèze und François Hotman herangezogen. Eben diese Verwendung einer hybriden oder makkaronischen Tradition soll im Fall des Anti-Choppinus untersucht werden.

 

 

 
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