ATELIER N° 3 (8 SEPT. 2011) : LANGUES DES PRATIQUES MILITAIRES ET LANGUES DE LA GUERRE (XVE-XVIE SIèCLES)
modifié le: 2011-07-01
 

Organisation scientifique : Marie Madeleine Fontaine (Lille 3) et Jean-Louis Fournel (Paris 8, ANR Guerres 16/17).

L'atelier aura lieu à Paris le 8 septembre 2011. Il sera immédiatement suivi de l'atelier "Langues spécialisées" organisé par Cornel Zwierlein (Univ. Bochum) les 9 et 10 septembre 2011.

Die Sprache des Militärs und die europäischen Sprachen der Renaissance

 

PROGRAMME

 

AFFICHE

 

Il ne s’agit pas à proprement parler de considérer "l’élaboration" d’une langue militaire en Europe à la Renaissance, car tous les pays européens disposent déjà d’une langue militaire très bien installée au Moyen Age, avec ses spécificités propres selon les pratiques de ces pays, et des mises en commun déjà repérables dans les différents lexiques.
Compte tenu de l’évolution rapide de tout ce qui concerne la guerre et ses techniques, on essaiera seulement de repérer dans une période limitée (fin XVe siècle-XVIe siècle) des confrontations et appropriations nouvelles de langue à langue, avec le souci de lier l’évolution des techniques et l’organisation des armées aux phénomènes culturels et politiques propres aux sociétés européennes en tant qu’elles sont concernées par la guerre dans leur ensemble. On pourra peut-être mieux déterminer la nature des mots qui révèlent les échanges en matière de techniques, savoirs et comportements militaires nouveaux, les stratégies et tactiques particulières, l’évolution des formations et hiérarchies dans les armées, les rapports de force et les hégémonies naissantes, les innovations dans le droit de la guerre: tout ce qui apparaît dans les langues vernaculaires dépend à la fois du terrain des guerres et de la société qui préside aux armées. Le travail n’est pas aisé, puisque nous ne disposons pas pour cette période de glossaires des langues militaires suffisamment étendus comme il en existe déjà pour la marine.
Cette journée se bornera donc à examiner quelques points, mais en détail, sans perdre de vue que les armées sont très majoritairement dirigées par des gentilhommes et que les cours sont donc le meilleur véhicule de la langue militaire, que le lexique militaire doit également beaucoup aux ingénieurs de la Renaissance en quelque discipline que ce soit, et enfin que les ordres doivent être donnés aux simples soldats ou mercenaires, qui sont très généralement des analphabètes en toutes langues vernaculaires...


 


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