Le « mixtolinguisme » de Fischart nous intéresse à double titre. 1. Il relève d’une hybridation seconde, (Fischart pratique l’hybridation à la suite de Rabelais) ; il ne s’agit cependant pas seulement de faire aussi bien que (hybridation par imitation et émulation, et expérimentation de la langue), voire mieux que (hybridation par hétérogenèse), mais de faire avec (hybridation par captation). 2. Il mêle langue germanique et langues romanes (latin, français) ; cette contrainte, loin d’être gommée, est au contraire exhibée (hybridation spectacle), devenant ainsi le lieu d’un jeu, d’une parodie, d’un combat linguistique, d’une esthétique peut-être, en tout cas le lieu d’une liberté d’écriture. On examine le cas particulier du Glucktratrara, mis en regard avec le taratantara français.
Die « Mischsprachigkeit » Fischarts interessiert uns aus zwei Gründen. 1. Sie schafft eine Hybridisierung zweiten Grades (Fischart baut die Hybridisierung Rabelais’ aus). Es geht nicht nur darum, es genau so gut zu machen (Hybridisierung durch imitatio und aemulatio und dabei Sprachexepriment), ja es besser zu machen (Hybridisierung aus Heterogenese), sondern um Hybridisierung durch richtige Einbeziehung Rabelais. 2. Sie vermischt germanische Sprache und romanische Sprachen (Latein, Französisch). Diese Verklammerung, weit entfernt sie zu vermischen, wird im Gegenteil ausgestellt (hybridation spectacle). So entsteht ein Ort für Spiel, für Parodie, ggf. für einen Kampf der Sprachen, vielleicht auch für eine Ästhetik, in jedem Fall ein Freiraum des Schreibens. Genauer untersucht wird der Fall des Glucktratrara, in Verbindung mit dem französischen taratantara.